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Blog Émo Earth

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Ces compagnons de notre monde intérieur

  • Photo du rédacteur: Émo Earth
    Émo Earth
  • 10 mai
  • 4 min de lecture



Certains objets nous suivent depuis l’enfance. D’autres surgissent à l'âge adulte, au fil du temps, des envies, parfois des cadeaux. Ils ne sont ni utilitaires ni décoratifs. Ou, du moins, ce n'est pas leur fonction première. Ils portent une charge affective, parfois difficile à expliquer. Ce sont des objets transitionnels : des repères symboliques qui nous apaisent, nous relient à nous-mêmes, et soutiennent nos élans intérieurs.



Qu’est-ce qu’un objet transitionnel ?


Le concept a été défini par le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott dans les années 1950. Selon lui, ces objets - peluches, couvertures, tissus, figurines, etc. - aident l’enfant à vivre la séparation avec la mère, en créant un pont entre sécurité intérieure et monde extérieur.


🔍 " Ce n’est pas l’objet, bien entendu, qui est transitionnel, c’est l’utilisation qui en est faite"

Donald Winnicot


L’objet représente la transition, il en garantit la possibilité. Ainsi, ce n’est pas l’objet en lui-même qui compte, mais la fonction qu’il remplit pour la personne : sécurité, ancrage, réconfort, lien, continuité...



🧸 Chez l’adulte aussi : une mémoire vivante et agissante


Contrairement à ce que l'on croit souvent - et à ce que j’ai moi-même appris au cours de ma formation médico-sociale au lycée - les objets transitionnels ne disparaissent pas à l'âge adulte. Ils changent simplement de forme, de fonction, de visibilité.


Chez l'adulte, un "doudou" peut devenir :


  1. une peluche conservée dans un tiroir ou posée sur une étagère,

  2. un bijou porté chaque jour,

  3. un tissu, un galet, un livre, un vêtement, une photo…


Ils ne sont pas là pour faire "comme si on était encore un enfant", mais pour répondre à des besoins profonds et toujours légitimes : être rassuré, garder un repère, créer une continuité émotionnelle.


Cela mérite d’être souligné : de nombreux adultes gardent ces objets à l’abri des regards, comme s’ils fallait en avoir honte… alors qu’ils sont tout simplement essentiels.



👶 L’enfant intérieur : une force, pas une fragilité


Ce dernier point m'amène à évoquer une notion centrale : celle de l'enfant intérieur. Il ne s'agit pas ici d’immaturité ou de fragilité, mais une part de nous-même : celle qui ressent, imagine, s’émerveille, et a besoin de lien.


🔍 Selon Carl Jung, psychologue et fondateur de la psychologie analytique, l’enfant intérieur est une composante du subconscient. Il représente la force motrice derrière de nombreuses émotions, réactions instinctives et élans spontanés. C’est cette part de nous qui perçoit avec intensité, qui cherche la connexion, et qui conserve la mémoire émotionnelle de notre vécu précoce.


Se reconnecter à cette part permet de :


  1. réhabiliter ses besoins profonds,

  2. retrouver des élans créatifs,

  3. mieux accueillir ses émotions dans un cadre sécurisant.



Ama’émo est un outil de gestion du changement destiné à l’adulte.

Il lui arrive de s’adresser à l’enfant qui est en chacun de nous, via des pauses créatives.


📚 Ama'émo est disponible sur commande et en boutique




🧸 Elmo : une peluche, une présence


Prenons un exemple simple : ma peluche Elmo. Pour un enfant, elle incarne le jeu, car cet Elmo est une marionnette. Pour l'adulte que je suis, elle devient une source de réassurance, un geste apaisant, un repère physique dans un moment de tension.


Tenir Elmo, c’est m’autoriser la tendresse.


C’est ramener de la couleur et du sens dans un moment de solitude ou d’incertitude. Ce n’est pas "enfantin" — c’est profondément humain.


🧠 Des études en neurosciences et en psychologie ont montré que la manipulation ou la simple présence d’un objet affectif peut :


  1. réduire le niveau de cortisol, l’hormone du stress,

  2. augmenter l’ocytocine, l’hormone du lien, du réconfort et de l’apaisement,

  3. réactiver des souvenirs sécurisants, favorisant l’ancrage et la régulation émotionnelle.


Ce phénomène s’explique par l'association entre l’objet et des expériences corporelles et affectives passées : le cerveau reconnaît le lien, et le corps répond par un mieux-être.


Ces objets deviennent alors des supports d’auto-réconfort, mais aussi des médiateurs entre le passé et le présent, entre le besoin et sa reconnaissance.



🌱 L’objet transitionnel en séance : un déclencheur de lien


En accompagnement, certains objets sont parfois présents dès le début, apportés consciemment ou glissés là, par habitude. D’autres apparaissent au fil du travail, à travers la parole, un souvenir, ou une création.


Ces objets peuvent :


  1. soutenir l’ancrage au présent,

  2. favoriser la projection d’émotions ou de souvenirs,

  3. accompagner une transition de vie (changement, deuil, réparation),

  4. stabiliser l’espace thérapeutique dans une forme de continuité douce.


Ils permettent d’introduire un langage symbolique sans devoir tout verbaliser. Et parfois, c’est déjà beaucoup.



✨ Et vous ?


Avez-vous un objet qui vous accompagne, consciemment, ou plus discrètement ? Un objet qui vous rassure, vous relie, vous réchauffe ? Et si vous lui donniez la parole ? Ou si vous en recréiez un, sur mesure, pour votre présent ?


📍 Je vous accueille dans mon cabinet à Armissan (11110) pour des séances individuelles, dans un cadre respectueux, simple et sensible.


📞 Contact : 06 32 98 44 76


💟 Créativement, Nadine.




Elmo et Kermit : des compagnons de vie devenus des compagnons de travail.

Ici, ils sont pris en photographie près de mon livre Les Fables de la Fontaine Fraîche


📚 Les Fables de la Fontaine Fraîche sont disponibles sur commande et en boutique




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