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Blog Émo Earth

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Faire AVEC

  • Photo du rédacteur: Émo Earth
    Émo Earth
  • 16 mai 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 janv.


Hacer con Ella : Faire avec Elle. Le titre de l'atelier est bien sûr inspiré du titre du film de Pedro Almodóvar, Hable con Ella. Almodóvar filme la femme avec passion depuis plus de quarante ans. Elle est mère, maîtresse, épouse, femme libre... Elle est objet du désir, une œuvre d'art, elle est le sexe fort. Ces femmes s'entraident, elles se soutiennent, parfois pour le moins bon, il est vrai... Mais comment blâmer cette femme, joué par Penélope Cruz, dans le film Volver ? Des hommes qui filment des femmes, ça existe depuis que le cinéma est cinéma, mais aucun ne le fait comme Almodóvar. Il montre les femmes comme elles sont : plurielles, nuancées, et singulières. Dans mes ateliers, je parle avec la femme et je fais AVEC elle. Notamment, je fais en sorte qu'elle se sente héroïne. Non pas d'un film, héroïne de SON film : sa vie.




Au centre du film Hable con Ella se trouvent des hommes. Ils apprennent à être plus féminins, plus conscients des corps, plus éthiques. Quelles sont nos attentes, lorsque nous en avons bien évidemment, envers l'homme qui est à nos côtés, l'homme qui va écouter notre pitch, quelle est la place de l'homme, en général, dans l'aventure entrepreneuriale de la femme ? "Parle avec Lui, qu'il soit frein ou tremplin" : une thématique que l'on peut aborder au sein de Hacer con Ella. Car, pour ma part, faire pour la femme ne signifie pas faire contre l'homme. Faire AVEC.


AVEC un S sur le torse


Pour expliquer la genèse de Hacer con Ella, j'ai deux possibilités :


On est en 2018, Hacer con Ella fait partie des projets retenus par le Jury de la Yess Académie en Occitanie.


L'origine de Hacer con Ella, la plus jolie, la plus noble, celle qui vient du coeur de la vie :


c'est ma vie de femme.


J'ai connu TOUS les freins à l'entrepreneuriat, oh oui, je pense que je pourrais fabriquer un tableau de chasse à exposer au-dessus d'une cheminée. Pour autant, j'ai continué : chaque frein a été formateur. D'autant plus que lorsque l'on croit en ce qu'on fait, rien ne peut nous arrêter.


Et puis, vers 45 / 50 ans, je me suis aperçue que cette vie de don à l'Autre (comprendre s'occuper des siens en s'oubliant un petit peu - voire beaucoup - sur le bord du chemin de la vie) était finalement chose commune.


Que penser des fameux "trous" du CV qui correspondent aux périodes durant lesquelles nous avons été présentes pour nos proches (enfants, parents, époux, compagnon...) ? Ces longs et précieux moments de vie qui ne sont absolument pas valorisés. Et pourtant, combien de compétences développons-nous alors en tant que manager de projets de VIES !


Nous sommes tellement nombreuses à être restées fidèles à une certaine éducation : "tu enfanteras puis tu serviras la famille, ma fille." Ce que l'on ne nous a pas expliqué, c'est qu'à la cinquantaine, on se retrouve SEULE face à l'emploi. Lorsque je recherchais un poste de salariée, cela est arrivé durant mes gros moments de doute / peurs, je répondais inlassablement "mes trois enfants" à la question "quelle est votre plus grande réussite ?" Petit sourire, je savais fort bien que ce n'était pas la réponse attendue. Et pourtant, et pourtant... Ces années de don à l'Autre doivent être valorisées, elles sont NOUS ! Elles nous ont tellement appris ! Aujourd'hui, il y a moins de jeunes femmes qui suivent ce mode éducatif. Forcément, on a compris, on a éduqué différemment. Pour autant, nous, les aînés, nous sommes encore là, comme des laissées-pour-compte qui acceptent un peu tout et n'importe quoi en termes d'emploi. Parce qu'après les fameux trous, nous voici désormais avec un trop grand nombre d'années au compteur de la vie. Mais quelle honte, mais quel gaspillage ! Hacer con Ella est donc pensée pour redorer le blason de ces femmes, pour qu'on voit le S sur leur torse.


Même quand je me disperse

Je porte toujours une veste

AVEC un S sur le torse

Oh oui

Je suis une Super Femme.


Ce n'est pas de moi mais de Mister Stevie Wonder :





C'est moi qui l'ai fait !


En 2015, lorsque je me présentais devant le jury afin de finaliser ma formation TEPE (Titre Entrepreneur Petite Entreprise), j'ai clôturé mon oral par cette phrase : "je veux entreprendre pour peindre la vie avec les couleurs que je choisis, car elle doit être à mon image." Rien ne se fait en un claquement de doigt, le business "facile" n'est qu'un discours pour vendre un business, c'est un peu dans l'air du temps. Mais quel sentiment d'accomplissement que de pouvoir (se) dire, fièrement, on en a le droit :



-- Pour ma fille, pour toutes les jeunes filles (et les moins jeunes, "du coup").



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